Le numérique est de plus en plus présent dans notre quotidien. D’autant plus depuis l’arrivée du Covid 19 qui généralise le télétravail, les échanges, formations, achats à distance, etc…
Même les plus frileux aux technologies numériques ont dû s’y mettre.
Si ces nouvelles technologies convainquent la majorité des usagers, les impacts écologiques de celles-ci sont encore peu connus ;
J’ai une conscience écologique depuis longtemps et je travaille dans le web et le numérique.
C’est très humblement que j’ose prendre la parole sur ce sujet. Mon site n’est pas un exemple de sobriété (j’y travaille) et je suis loin de connaître tous les rouages de l’éco-conception numérique.
Prenez ces essais d’écriture comme une tentative de diffuser quelques connaissances et de vous donner accès aux ressources documentaires existantes.
Alors c’est parti, commençons par montrer le dilemme du numérique.
Les impacts positifs et négatifs du numérique :
Les aspects positifs sont nombreux :
Au travers des technologies intelligentes dites « SMART » une optimisation écologique des ressources est rendue possible.
En rendant les réseaux électriques intelligents, leur permettant d’optimiser la consommation d’énergies, en permettant d’avoir davantage de données sur l’état de la planète, le numérique peut nous aider à gérer les ressources.
Ces nouveaux outils nous permettent aussi de modifier nos usages dans le bon sens. Des applications permettent aujourd’hui l’essor d’une économie circulaire : Les circuits courts en alimentaire (To Good To Go), du covoiturage, des sites de partage de matériels, des financements participatifs, des monnaies locales, etc.
L’accès à toutes sortes d’informations en fait aussi un outil fabuleux d’apprentissage et de partage.
Le numérique en soi n’est ni bon ni mauvais. C’est la façon dont il est utilisé et dont il sera mis au profit de la transition écologique qui le fera devenir bon ou mauvais.
En effet, si les technologies SMART permettent aussi d’augmenter la productivité de biens matériels, il ne s’agit pas de les utiliser pour favoriser la surconsommation.
En revanche, l’impact négatif du numérique sur l’écologie et la société est bien réel :
L’utilisation de ressources naturelles non renouvelables, l’utilisation d’énergie, les émissions de gaz à effet de serres, les pollutions diverses engendrées en font une source supplémentaire d’impacts négatifs pour la planète.
Sur les individus, les impacts sont aussi nombreux :
Dans nos pays économiquement riches, ça se joue entre la sur sollicitation de notre attention et la fracture numérique entre ceux qui y ont accès et les autres.
Dans les pays pauvres, le numérique entretient, entre autres, une économie officieuse, liée à l’extraction et au recyclage, dont les conséquences peuvent être dramatiques.
En quelques chiffres :
Selon le Green It, le numérique consomme 3 à 5,5% de l’électricité mondiale et le numérique génère 4% des gaz à effet de serre émis par l’humanité.
Et ces chiffres sont amenés à doubler voire tripler dans les prochaines années.
A consulter :
Le livre blanc Numérique et Environnement, Faire de la transition numérique un accélérateur de la transition écologique.
Ce livre blanc propose des pistes pour faire converger la transition écologique vers la transition numérique. L’idée est d’allier les deux pour accélérer l’émergence de solutions écologiques en s’appuyant sur les innovations numériques.
Un document réunissant les organismes suivants Iddri, FING, WWF France, GreenIT.fr, CNNum.
Ce qui est à retenir :
Ce n’est pas parce que c’est immatériel que ça n’a pas d’impact matériel dans la vraie vie.
L’utilisation croissante du numérique engendre de fait une augmentation de ses impacts négatifs sur l’environnement.